Barbizon : Le Circuit des Peintres

Barbizon est un des endroits mythiques de la peinture pré-impressionniste française. Dès 1830, un hameau de bûcherons accueillera en effet à l'auberge GANNE tous les peintres qui viennent chercher l'inspiration au plus près de la nature, et en l'occurrence de la forêt de Fontainebleau toute proche.

Dès les années 1850, des étrangers de l’Europe entière, de Russie, des États-Unis, inscrits dans les ateliers parisiens, vont se joindre à leurs camarades français pour venir à Barbizon, à partir du printemps, on les appellera "les coloristes" Ainsi, très tôt, le nom de Barbizon fut connu, plusieurs articles de L'Illustration eurent comme sujet des reportages sur l’auberge Ganne et ses décors peints par les artistes

À partir des années 1850, le chemin de fer permet d'accéder à Melun ou Fontainebleau encore plus rapidement, même s'il restait encore une dizaine de kilomètres à faire à pied pour arriver sur les lieux, avant qu'à la fin duxixe siècle un petit train ne soit créé de Melun à Barbizon L'École de Barbizon désigne le centre géographique et spirituel d'une colonie de peintres paysagistes désirant travailler « d’après nature ».

 

CIRCUIT DECOUVERTE DES PEINTRES DE BARBIZON

Ce parcours vous présente le circuit des peintres de Barbizon. Une boucle balisée en jaune vous emmène sur les pas des peintres paysagistes du XIX ème siècle. Au cœur du village de Barbizon vous pourrez visiter l’auberge Ganne où ils furent en pension, aujourd’hui devenue musée départemental, la maison Théodore Rousseau et l’atelier Jean-François Millet.

En forêt vous trouverez les chaos rocheux peints par Corot et les vieilles futaies de chênes centenaires où Lantara gardait ses vaches. La promenade est sans difficulté. Elle est praticable en poussette tout chemin.

Durée : 2 ou 3h
en audioguide gratuit (à télécharger sur barbizon-toursime.fr)
Balisage : jaune
Distance : 6,5 ou 8,5 km

Le Circuit démarre face à l'Office du tourisme par :

L'Auberge Ganne

 

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L'Auberge Ganne - 92, Grande Rue

 

Les Ganne s'installent dans cette maison probablement en 1824 et la transforment progressivement en épicerie puis en auberge. Lieu de séjour de la plupart des peintres passés à Barbizon entre 1830 et 1870, l’Auberge Ganne renferme, aujourd’hui, le musée de l’Ecole de Barbizon. Aménagé dans les murs de l’auberge depuis 1995, c’est un petit musée intime imprégné du souvenir des peintres qui y séjournaient et peignaient sur tous les supports qu’ils trouvaient à portée de main : meubles, panneaux de bois, dessus de portes et de cheminées, et parfois à même les murs ! Il recèle de vrais trésors et offre en outre une reconstitution parfaite de l’endroit tel qu’il était au XIXe siècle.

Dès qu’on entre dans les salons du rez-de-chaussée on est transporté dans un autre temps, plongé dans une atmosphère où la préoccupation première était la peinture. Les trois salles du bas – l’épicerie avec le lit et la cheminée, la salle à manger des officiers, celle des artistes, sont une reconstitution des salles de l’auberge avec les meubles peints et les panneaux conservés, pour certains peints et restaurés par les artistes eux-mêmes. Au 1er étage, des chambres-dortoirs avaient été aménagées avec des lits placés côte à côte pour les voyageurs. On peut y admirer des peintures murales, pochades, dessins, gravures, graffiti représentatifs de cette école de peinture. Egalement, un ensemble des peintures et de dessins des grands maîtres de l’Ecole de Barbizon, Millet, Rousseau, Diaz, Troyon, Dupré, Chaigneau, Charles Jacque, Corot, Rosa Bonheur.

 

Maison Théodore Rousseau : 55, Grande Rue

Maison Théodore Rousseau : 55, Grande Rue

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« Une maisonnette retirée au fond d’un jardin de paysan réduite à deux chambres basses et obscures et à une grange qu’il transforma en atelier », c'est la description d'Alfred Sensier, ami et biographe de Théodore Rousseau. En 1847, Théodore Rousseau s’établit à Barbizon, dans cette modeste maison de paysan, et installe son atelier au premier étage. Il y vit et travaille jusqu’à sa mort en 1867. Bien qu’il ait acquis une importante renommée, il ne quitte Barbizon qu’à de rares occasions. "Homme des forêts", comme il aime se définir, il ne peut vivre longtemps éloigné de son champ d'étude, le paysage.

La maison-atelier de Théodore Rousseau accueille aujourd’hui les expositions temporaires du musée.

Maison-Atelier Jean-François Millet

Maison-Atelier Jean-François Millet : 27, Grande Rue

Le monde entier connaît l’Angélus de Millet

Découvrez le lieu de vie de l’artiste et de sa nombreuse famille jusqu’à sa mort en 1875. La Maison Atelier Jean-François Millet c’est l’émotion d’approcher l’intimité d’un artiste pionnier de la peinture moderne.Ce musée privé est installé dans l’atelier même de Jean-François Millet : c'est le lieu de création de l'Angélus et des Glaneuses..

 

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Le peintre, séduit par les paysages environnant, s’installe à Barbizon en 1849, dans la maison d’un ami. Son atelier occupe le rez-de-chaussée. Aujourd’hui, deux pièces de cet atelier abritent des œuvres originales de Millet (eau forte, fusain, sanguine) ainsi que des originaux d’autres peintres, amis de Millet (Rousseau par exemple). Une troisième pièce, l’ancienne salle commune, accueille les œuvres de peintres paysagistes contemporains.

Hôtel du Bas Bréau

Dès les années 1850, des étrangers de l’Europe entière, de Russie, des États-Unis, inscrits dans les ateliers parisiens, vont se joindre à leurs camarades français pour venir à Barbizon, à partir du printemps.

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En 1867, l’hôtel Siron (actuel Bas-Bréau), appelé aussi de « l’exposition », car l’aubergiste a l’idée d’ouvrir une salle d’exposition pour les œuvres des artistes de passage, accueille une nouvelle clientèle de peintres et aussi d’écrivains, souvent étrangers, comme Robert Louis Stevenson par exemple, qui vont essaimer jusqu’à la fin du siècle à Marlotte, Grez-sur-Loing ou Moret-sur-Loing.

Ainsi, très tôt, le nom de Barbizon fut connu, plusieurs articles de L'Illustration eurent comme sujet des reportages sur l’auberge Ganne et ses décors peints par les artistes.

Le Bornage

Entre Maisons et Forêt, cette route sépare le Village de la forêt de Fontainebleau, là oùs'élevait un mur de grès dans un lointain passé...

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Le Médaillon Rousseau - Millet

Le bas-relief commémoratif de Millet et de Rousseau à Barbizon est inauguré le 19 avril 1884.

Fixé sur un rocher de grès, il représente les deux peintres de trois quarts. L'auteur de cette œuvre, né au Mée-sur-Seine en 1833, est membre de l'Institut. L'Allée-aux-Vaches, dans laquelle est placé ce médaillon, a été peinte par Jean-François Millet, Théodore Rousseau et Claude Monet. Ce médaillonrend hommage aux peintres emblématique de l'Ecole de Barbizon.

 

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L'Eléphant de Barbizon

Dans le massif de la forêt de Fontainebleau, à proximité de Barbizon, un très beau spécimen du Bestiaire de la Forêt, cet éléphant est un véritable chef d'œuvre de la sculpture géologique.

 

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Jean-Baptiste-Camille Corot : "Vu dans la forêt de Fontainebleau"

Perpétuel itinérant, Corot séjourne à Rome (Rome, la Trinité des monts, Louvre, 1826-1828), parcourt la province française de long en large, se rend en Suisse, aux Pays-Bas, puis en Angleterre. Vers 1829, Corot de retour d'Italie, vient souvent en forêt de Fontainebleau pour travaillet sa formation visuelle et technqiue aprise en Italie Manifestant une véritable passion pour le traitement rugueux et réaliste des rochers et des arbres. La reproduction minutieuse et fidèle du motif par Corot a permis de retrouver deux siècles plus tard, l'endroit précis où il avait posé son chevalet...

Corot sera ainsi l’un des premiers peintres à travailler dans le village de Barbizon.

 

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"Peintres sur le motif" : Jules Coignet

Coignet pratique la peinture sur le motif. Il refuse le paysage romantique ou historique préférant un regard sincère sur la nature. Il abandonne rapidement l'étude du paysage classique au profit de la peinture en plein air. Les paysagistes de Barbizon avaient compris que la forêt change d'aspect continuellement mais que chaque saison a son charme particulier et sa poésie propre.

 

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Le Dormoir de Lantara

Simon-Mathurin Lantara (né à Oncy (Milly la Forêt) 1729-1778) est souvent présenté comme un précurseur des paysagistes qui, entre 1820 et 1870 environ, trouvant leur inspiration « sur le motif » dans la forêt de fontainebleau, ont constitué ce qu’on appelle l’école de Barbizon.
Berger, il commence à dessiner en gardant son troupeau. Son oeuvre fut reconnue après sa mort.
 
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Le chêne Charlemagne : Route des Mazettes

Lorsque les artistes sont arrivés au début du XIXème siècle, le chemin de sortie de Barbizon vers la forêt, l'allée aux vaches, était bordé de jeunes chênes plantés en 1802. En 1830, cétait tout juste un perchis dense, sombre et peu esthétique. Jean-François Millet réussi en 1860 à en réaliser un tableau qui met en valeur la tristesse monotone de ce type de forêt surtout sous la neige. 

Aujourd'hui, la route forestière  des Mazettes traverse une futaie cathedrale de chênes de 200 ans dont le plus beau specimen a été baptisé Chêne Charlemagne par les enfants de l'école de Barbizon.

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Date de dernière mise à jour : 14/07/2021